Point de situation statistique dans le canton de Vaud
Préambule à la publication des données épidémiologiques
Les données statistiques sont essentielles pour la gestion des mesures pour faire face à une épidémie.
Le canton de Vaud a changé son système de récolte de données (3e phase ci-dessous) autour du 30 mars 2020 afin de pouvoir émettre des graphiques utiles à la gestion mais aussi à l’information du public et des médias. Ce changement de procédure a eu pour effet de redéfinir un seuil de qualité des données qui se manifeste à la lecture de certains graphiques par un petit « décrochage » artificiel visible sur les courbes. Il est fait mention de ce décrochage sur les graphiques publiés lorsque c’est évident
La qualité des données varie selon les phases de l’épidémie :
- Lors d’une première phase où tout est mis en œuvre pour retarder la transmission de cas dans la population, il n’y a généralement que quelques cas de malades suivis de très près par les autorités. Dans ce contexte, les données sont de bonne qualité.
- La multiplication des cas lorsque la transmission interhumaine est avérée rend la récolte des données plus difficile. Cela impacte la qualité des données mais de manière assez reproductible. À ce stade, les épidémiologues utilisent principalement les tendances (pentes des courbes) pour décider des mesures à mettre en place.
- Lorsque le système de santé s’est réorganisé pour faire face aux nombreux cas dans la population, dans les hôpitaux ou dans les autres institutions, les autorités mettent en place des procédures de récolte « automatisée » qui permettent d’élaborer plus facilement des tableaux et des graphiques. Ces mêmes autorités utilisent des standards de publication qui permettent la comparaison entre cantons ou pays.
- Lorsque l’événement est terminé, les épidémiologues analysent toutes les données produites afin de mieux comprendre ce qui a pu se passer durant toute la période concernée. Cela fait généralement l’objet de publications scientifiques.
Décès en EMS
Le canton de Vaud s’efforce d’être au plus proche de la réalité dans le recensement du nombre de décès en EMS et EMS psychiatriques (EPSM Etablissement psycho-social médicalisé). Il comptabilise pour cela aussi bien les cas de personnes décédées après un diagnostic avéré de Covid-19 que les décès probablement dus au Covid-19, à savoir ceux de personnes non testées qui présentent des symptômes compatibles avec Covid-19 dans un établissement avec au moins 2 ou 3 résidents testés positifs au Covid-19.
En ce sens, le décompte de cas en EMS peut différer de celui de certains autres cantons. En outre, le canton de Vaud, de par sa politique active de maintien à domicile, compte également une population résidant en EMS plus âgée et plus fragilisée que la moyenne suisse.
Ces deux facteurs expliquent pourquoi le canton de Vaud affiche un nombre élevé de décès en EMS, même proportionnellement à sa population, par rapport à d’autres cantons.
Statistiques du 15 avril






